Quand les géants du web : Expedia, Google Hotel Search et Airbnb s’emmêlent (un peu) les pinceaux, cela donne des actus importantes.
Expedia va dépenser (encore) moins sur Google
Lors du bilan financier de l’année 2020 (et des plans 2021), le PDG d’Expedia a annoncé que VRBO (leur filiale en charge du marché des locations de vacances, connue sous le nom d’Abritel en France) allait cesser ses investissements marketing sur Google Hotel Search.
Pourquoi c’est important ?
Avant la crise du covid, les OTA (Booking, Expedia …) dépensaient des sommes folles, mais rentables, en publicité payante sur Google – sur le segment hôtellerie. Vous savez, quand ils achetaient virtuellement tous les mots clés contenant un nom d’hôtel (et donc celui de vôtre établissement!).
Mais fin 2019, début 2020, Google a ouvert son produit Google Hotel Search également aux locations de vacances. Donc quand la pandémie sera du passé, on peut s’attendre à ce que le modèle d’achat de mots clés arrive aussi en masse dans le domaine de la location de vacances. Pour l’instant, Expedia dit non.
Qui peut en profiter ?
Si Expedia s’est retirée de la rubrique locations de vacances de Google Hotel Search, il y reste encore un géant (TripAdvisor et sa filiale Holiday Lettings) et des challengers (en France au-delà de TripAdvisor, on y trouve aussi des annonces de Rentals United, Interhome et HomeToGo ). L’avenir nous dira qui aura raison.
Google condamné pour avoir attribué des étoiles.
Cela a fait grand bruit et à raison. Google a été condamné à une amende de 1,1 millions d’euros, car dans le passé ils utilisaient un système d’étoiles pour classer les hôtels. Sauf que le classement de Google ne reflétait pas forcément celui d’Atout France. Qui rappelons-le est le seul organisme habilité en France pour établir les grilles de classement et ensuite déléguer les contrôles.
A noter que les autres grands OTA ont été inventifs dans leur manière de classer les établissements : TripAdvisor avec ses ronds verts ou encore Booking qui classe les meublés de tourisme avec des carrés jaunes dans lesquels on trouve un rond transparent. Un petit aperçu juste en dessous:
La règlementation des meublés de tourisme (Airbnb) enfin figée.
Ca y est, la semaine dernière la Cour de Cassation a enfin statué et transposé la décision de la Cour de Justice Européenne dans le droit français au sujet de la réglementation des meublés de tourisme. Le principe de séparation des règles entre la résidence principale et tous les autres cas est acquis.
Et les principes de compensation (commercialité) sont jugés conformes à la loi et raisonnables.
Pourquoi c’est important ?
Parce qu’enfin les règles du jeu sont connues et fixées pour un moment. Dans les villes où une réglementation est en place (la majorité des métropoles françaises, mais aussi d’autres communes), il y a pour simplifier 2 cas :
- Vous êtes un particulier et vous louez votre résidence principale : 120 jours max !
- Dans tous les autres cas : il vous faut exploiter des locaux (appartements) qui ne sont pas à usage habitation au sens de l’urbanisme. Pour schématiser :
- Soit, vous exploitez une surface commerciale (bureaux, atelier …), en réalisant un changement de destination.
- Soit, vous exploitez bien une surface résidentielle, mais en ayant fait au préalable le changement d’usage avec compensation (la fameuse « commercialité)
Et bien sur, pour tous ces cas, l’enregistrement en mairie est un passage obligatoire, tout comme d’autres démarches dans certaines communes.
Qui peut en profiter ?
Tout ceux qui veulent exploiter des meublés de tourisme légalement.
Si la réglementation peut sembler contraignante, elle est la même pour tout le monde. Donc si vous êtes un gestionnaire sérieux, vous étiez déjà en règle.
Si ce n’est pas le cas, faites vite votre choix : rentrer dans le rang (même si cela implique de vous séparer d’une partie de votre inventaire) ou risquer très, très gros.